Assurer votre sécurité, votre confort, votre quiétude, c’est ce que le Conseil d’Administration, le Directeur et le personnel vous proposent par leur disponibilité, leur sens de l’accueil de l’accompagnement et leur expérience du grand âge. La reconnaissance des droits et devoirs de chacun qu’implique la vie en collectivité vous garantiront en ce lieu, sérénité et bien-être.
Depuis le Moyen Age, les Sœurs Augustines ont leur quartier de noblesse en Flandre. A Bailleul notamment, c’est à leur Congrégation que le Magistrat, dès le 13ème siècle, confie la direction de l’Hôpital Sainte-Marie. Elles sont alors inséparables de la vie de la cité. Au cours des sinistres qui tant de fois ravagèrent la ville, leur couvent fut la proie du feu. De nouveau détruit le 19 mars 1478 par Louis XI, il est reconstruit, en 1493, grâce aux largesses du Comte de Flandre et du Duc de Bourgogne, Philippe le Beau. A la gestion de l’Hôpital, elles ajoutent le soin des malades à domicile : elles doivent se rendre près des malades contagieux ou autres. Elles n’ont le droit à aucun salaire en dehors de rétribution qui leur est allouée par la charité.
Chaque fois que des fléaux s’abattent sur la ville, elles sont admirables : au cours de la peste qui fauche, en 1646-47, plus de 3 000 victimes, plusieurs d’entres elles paient au prix de leur vie, leur dévouement.
Le 8 mai 1681, un incendie ruine de fond en comble la ville entière et leur couvent. C’est une occasion de manifester leur esprit de sacrifice et d’abnégation. Quand un siècle plus tard, elles sont dissoutes par décret de l’Assemblée Nationale (le 13 février 1790), les Sœurs “volontaires de la Charité” demeurent à leur poste, dans leur Hôpital transformé en ambulance, elles soignent les soldats du petit corps d’armée qui défend la frontière toute proche.
En 1791, leurs biens sont confisqués et le port du costume religieux leur est interdit. En 1793, elles refusent de prêter le serment schismatique et le 13 août les voici enlevées à leurs malades, entassées dans une charrette, conduites à Béthune, Arras, Doullens, Amiens et traînées de prison en prison menacées de l’échafaud. Rendues à la liberté, le 9 octobre 1794, elles rentrent à Bailleul et vivant de la charité six années durant elles reconstituent leur Communauté.
Le Concordat de 1802 leur permet de reprendre la vie monastique : deux ans plus tard, elles ont la joie de recevoir la première postulante et Monseigneur Belmas, Evêque de Cambrai, les autorise, pour la Fête-Dieu de 1805, à reprendre le costume religieux. Des acquisitions nécessaires étendent leur domaine : une chapelle sort de terre. Elle sera bénite le 23 mai 1818 et s’embellira d’année en année. Le 12 août 1839 est ouvert, par la Municipalité, près du Couvent des Augustines, l’Hôpital de la Providence, qui leur est confié.
L’invasion allemande en octobre 1914, suivie de trois années d’occupation franco-anglaise, apporte aux Sœurs l’occasion quotidienne de se dévouer au chevet des blessés et au service des réfugiés. Mais de mars à avril 1918, les bombardements se font plus intenses : les ruines s’accumulent.
La Communauté doit quitter de force le théâtre séculaire de son dévouement. Elle l’échange momentanément pour la Chartreuse de Montreuil-sur-Mer, convertie en Hôpital civil Belge. Là encore, elle se livre à son ministère de charité. En avril, Bailleul est pulvérisée : il ne reste qu’un monceau de ruines. Une fois encore va sonner l’heure de la restauration. Des décombres de l’ancien surgit un nouveau monastère, la Congrégation retrouve alors la vie commune, avec le soin des malades à domicile et près duquel la nouvelle clinique chirurgicale de la Providence sur l’emplacement de l’ancien Hôpital qui assure depuis le 4 mai 1931 la continuation de son ministère hospitalier.